Attention… ce post est une tartine, presque 3 semaines à résumer, donc pas pour les pressés !


C’est à Vancouver que nous avons retrouvé Bertrand et que nous débutons notre découverte de l’ouest canadien. Que cela soit dit tout de suite : il a plu 15 jours sur 16 (ok, sur la fin on a aussi eu des demi-journées d’éclaircies, ce qui a donné un peu de couleur aux photos, mais sinon vous aurez compris que les tons gris sur gris ce n’est pas parce que nous voulions faire du « noir et blanc »). 

D’ailleurs on aurait pu titrer ce post « les grenouilles au Canada » - en souvenir de celui sur la Nouvelle Zélande en 2018. Cela étant précisé, passons aux choses sérieuses : 


On comprend aisément pourquoi tout le monde adore Vancouver. Nous aussi nous pourrions (presque…) y vivre. Des pistes cyclables partout, des grands espaces verts, des restos sympas, un port animé avec presque autant d’hydravions que de bateaux, bref, cool. Pour la suite, comme nous n’avions pas de planning précis ni de réservations d’hôtels, nous avons tracé notre route jour par jour, au gré des envies (et des disponibilités ou prix !). Ainsi nous avons passé 6 jours sur l’île de Vancouver, entre randos le long de la mer, béatitude devant les centaines (vraiment !) de surfeurs cherchant THE vague par 5°C, pluie et eau à 10°C, entre brasseries locales (the winner is celle de « Ukkie » !) et petits bleds (genre Tofino) bondés le week-end (on a pas toujours vraiment compris pourquoi, pas 100% séduits à titre perso). L’ours et l’excursion baleines/orques ayant déjà été commenté par Maxime, je passe ces étapes ! 


Retour sur la terre ferme – à noter que nous avons eu du bol : n’ayant pas réservé le ferry à l’avance et comme sur Internet tout était sold out, nous y sommes allés à la chance et en avons eu ! On a trouvé une petite place pour nous et notre voiture en fin de journée – ouf car la file d’attente était interminable et ça s’est joué à 10 voitures ! Nous poursuivons jusqu’à Whistler. Pour les adeptes de ski pas besoin de préciser, pour les autres il s’agit d’une station de ski réputée. Tous les 3, nous avons TRES envie de revenir skier ici (ou à Jasper ou à Vail !), les possibilités de freeride semblent juste géniales. En été Whistler est la Mecque du VTT downhill. On aurait vraiment bien testé, malheureusement la météo n’a pas été avec nous et ce ne sera pas pour cette fois 

Finalement, ceux qui connaissent Maxime savent que nous aurons passé un petit moment à étudier le fonctionnement des cabines mais que dans l’ensemble (de l’ouest canadien) le constat sera : « mais quels vieux systèmes ! ».


La suite ? Classique, dans les Rocheuses. Avec un petit arrêt en route au Parc Provincial de Wells Gray – une belle surprise avec des chutes d’eau somptueuses et de belles balades. 


Entre Jasper, Lake Louise et Banff nous avons découvert des lacs magnifiques, tellement que je n’arriverai pas à me souvenir de tous les noms. S’ils étaient déjà scintillants sous un ciel gris, j’imagine bien leur beauté sous le bleu. Nous avons par deux fois loué un canoé (la seconde s’est scellée par une amende salée…) et beaucoup marché. Parfois à perte, comme ce jour au lac Maligne où nos souliers, fesses et nerfs ont été mis à rude épreuve. En effet, les rangers canadiens, bien que très présents dans leurs voitures à donner des consignes strictes, sont beaucoup moins efficaces sur les sentiers. Ce n’est pas la première fois que cela nous arrive, mais cette fois-ci nous avons bien râlé (faudra m’expliquer ce qu’il y a de compliquer à mettre « fermé » sur un panneau !) : à une bifurcation nous optons pour une variante directe pour atteindre le sommet d’une « colline » qui doit offrir une super vue. Quelle mauvaise idée… non seulement nous n’atteignons pas notre but, mais dans la tentative nous grimpons pendant 45 minutes à travers des champs de neige non tassée, à nous enfoncer, entre les sapins. Résultat : on est trempés (à tel point que nous avons dû racheter des souliers à Maxime), un peu frustrés aussi. Et si la montée s’est avérée pénible, imaginez la descente ! 


Alors que nous avons apprécié Jasper pour son côté plutôt sauvage, arriver dans la région de Lake Louise et Banff, c’est comme arriver à Crans Montana ou Zermatt ! Quel monde… les abords du Lac Louise, c’était Ouchy un dimanche d’été. 

Et évidemment, tout ce qui n’est pas réservé à l’avance devient compliqué. Mais encore une fois, la chance nous a souri et nous avons finalement trouvé une petite cabane au milieu des bois qui disposait encore de 3 lits pour dormir (à l’abri donc) et le lendemain nous forçons le destin et réussissons à monter au Lac Moraine, affiché complet depuis le lever du soleil… 


Des animaux sauvages ont égayé tous nos trajets : ours, loups, wapitis, mouflons et autres cervidés ont posé pour nous. C’était à celui qui en voyait le plus. Maxime tient une liste à jour, c’est mieux pour la mémoire et ses posts sur les animaux détaillent ce que nous apprenons au fur et à mesure. 


Cette étape canadienne se termine à Calgary, où nous rendons la voiture (elle fut bien utile : Maxime et Bertrand ont même passé une nuit dedans pour ne pas trop geler sous tente) et nous nous envolons vers Prince Rupert. Ville frontière avec les USA/Alaska, c’est de là que nous prendrons le ferry pour remonter la Marine Highway 1 par l’Inside Passage. 


See you in Alaska ! Cheers. Andréanne


Nota bene : mes derniers roadtrips me rappellent combien voyager a changé. La spontanéité - et donc l’aventure, la vraie – est aujourd’hui difficile à intégrer dans un périple. Même les campings et les parkings les plus basiques sont complets des mois à l’avance, alors ne parlons pas des excursions, des bateaux ou autres … :-(