Et oui, ce n’est pas pour rien que le surnom de l’Alaska, le plus grand état des US, est « The last frontier ». On arrive vraiment au bout du continent américain, tout près du cercle arctique, là où en été le soleil ne se couche jamais. Ca, mes parents l’ont un peu subi, moi pas car j’avais mon petit masque jaune reçu à l’époque par Ethiopian ! 

Le bon côté de ce soleil qui ne se couche pas, c’est qu’on peut aller faire une balade à la rivière à minuit, que manger à 22h c’est normal, bref, que les journées sont extensibles. C’est pratique, car notre programme était un peu serré (comme d’habitude quand on voyage avec ma maman !). 


Nous sommes donc arrivés en Alaska par la Marine Highway 1, c’était super beau. On est parti sous la pluie, par contre plus on montait, plus il faisait beau et chaud (cherchez l’erreur !). Après deux jours à bord du Matanuska, un traversier comme disent les candaziens (= un ferry qui s’arrêtent à tous les villages), nous arrivons à Juneau. C’est la capitale de l’état. On aime bien, c’est paisible et on prend un bus local pour aller marcher au glacier Mendhallen. C’est ici que nous verrons aussi le seul ours (!!!) de tout notre séjour en Alaska. Retour à bord d’un traversier et poursuite jusqu’à Skagway. C’est une des seules options si on veut arriver par la route sur le continent. Il y a plein de magasins de souvenirs pour mon plus grand plaisir. Ma maman a Covid (enfin, elle pense car elle est pas du tout en forme et elle sent plus rien, pour ça je l’envie car le cannabis étant légal, ça puuuuueeee dans les rues). 


Le lendemain, il faut arriver d’une manière ou d’une autre à Whitehorse (et oui, retour au Canada, mais c’est juste à 2h de voiture). Il n’y a aucun transport public. On mise tout sur le stop. Enfin, encore une fois, maman mise tout sur le stop. Papa et moi on la suit mais pas trop confiants. Un gars super sympa nous pousse depuis la station essence jusqu’à la sortie de la ville, sur la bonne route. Là, patienncccceeeee. Au départ, il y a vraiment pas beaucoup de voitures. C’est Pekin Express quand les concurrents désespèrent. Mais finalement, après une heure, une dame, Regine, allemande et glaciologue, nous emmène. Elle est un peu bizarre à mon goût car elle ne veut pas tuer les milliers de moustiques qui rentrent dans la voiture, alors on se fait piquer à fond… mais bon, elle nous amène chez Fraserway, où nous récupérons notre truck (c’est en fait une voiture surmontée d’une cabine bien confortable). Et c’est parti… 


Bon on ne va pas détailler tous les jours, c’est déjà bien assez long comme ça. Mais on pourrait dire que 

1.     On a vu un million de milliards de pins, qui constituent la forêt boréale. Beau, mais à la fin, un peu « boring » quand même !  

2.     On a beaucoup roulé. Vraiment beaucoup. 

3.     On a vu quelques mouse (des orignaux, voir mon post) mais pas d’ours – paraît qu’ils sont partis plus haut, chercher un peu de fraîcheur. 

4.     On a profité de marcher sur un glacier pendant qu’ils existent encore. C’était cool. 

5.     On a vécu une nuit affreuse à Tok, parce que la trappe du toit ne retenait pas les moustiques, du coup – et c’est vraiment vrai – on a passé toute la nuit à taper à gauche à droite. Le lendemain matin il a fallu commencer par laver les taches de sang. A retenir : plus jamais Tok.

6.     On a presque toujours trouvé des coins super sympas pour dormir (hors campings officiels). Sauf à Denali, parce qu’évidemment il aurait fallu réserver une année à l’avance, et à Anchorage. Ici on a fini par dormir devant la maison d’une adorable dame. Elle nous a monstre remercié le lendemain matin car un ours a passé a côté pendant la nuit (on l’a pas vu) et grâce à notre truck il n’a pas senti les poules derrière la maison => sinon elles seraient toute mortes). 

7.      On a mangé beaucoup de halibut, du flétan. Et du saumon, évidemment. Tous deux délicieux. 

8.     Au retour de l’Alaska, au Yukon (Canada), on a essayé de devenir riches en cherchant de l’or, comme des milliers d’autres l’ont fait avant nous, surtout pendant la ruée vers l’or (1898). Raté. Dommage. 

9.     On a assisté à la parade du 4 juillet (fête nationale des USA) dans un petit bled perdu. Ca nous a permis de voir un défilé de voitures de pompiers, d’écouter toutes les sirènes possibles et imaginables, et de faire le plein de bonbons… à la fin, ils distribuent même des brosse à dents. Bonne idée non ? 

10.  Comme presque chaque année la région subit d’importants feux de forêts. La technique locale ? on ne fait rien, on laisse brûler. Ok. Mais comme il n’y a pas vraiment beaucoup de routes, si le feu est dans la région que vous devez traverser, et bien vous restez bloqué… des jours ! On a eu du monstre bol, on a pu profiter d’un créneau, donc d’une escorte avec voiture pilote, après même pas 15 minutes d’attente ! D’autres n’ont pas eu cette chance. 


Voilà un « petit » résumé qui complète les photos. On ne va pas parler de notre programme complètement « ouf » pour rallier Whitehorse à Miami. Tout était pourtant bien organisé et prévu… mais rien ne s’est passé comme ça. La chose qu’on retient ? Voyager c’est aussi, et surtout, savoir s’adapter et rester positif même lorsque tout semble perdu… 


Allez, là on est en train de se reposer dans de l’eau turquoise des Bahamas! 

A bientôt pour la suite et fin de ce périple. 


Andréanne et Maxime